Vivre avec un radin: Une pandémie séculaire
La radinerie n’est pas une maladie à proprement parler. Voilà une bonne… et une mauvaise nouvelle ! Car, si elle n’est pas contagieuse, elle est en revanche quasi incurable. De plus, si vous vivez avec un radin, il est d’autant plus difficile d’ignorer ce phénomène. Analysonsces gens qui se refusent à sortir leur portefeuille au moment de l’addition. Une pandémie séculaire La radinerie a une particularité : elle touche tous les continents, tous les âges, les sexes et même les catégories sociales depuis l’invention de la monnaie du temps de Crésus, vers 500 avant Jésus-Christ. A notre époque, il n’est pas rare d’apercevoir une grand-mère préférant offrir des cachous à ses petits-fils plutôt que leur acheter une gourmandise au glacier, ou un riche préférant voir son fils travailler dans un fast-food plutôt que de lui payer ses études à l’université. Ou encore un fiancé proposant à sa moitié de faire de même pour l’addition.
Célibataire, marié, homme, femme, d’origine modeste ou aisée, le monde entier semble touché par ce problème pécuniaire . Les causes d’un tel acte ? Les radins sont des galériens de la finance : toujours à faire leurs comptes, à noter la moindre dépense et la moindre recette, à mettre de côté le moindre eurent, à consulter leurs comptes sur Internet (vive la technologie)… Rarement fauchés en fin de mois (ce serait le comble !), ils usent pourtant leur semelle jusqu’à la corde et mangent continuellement le même plat de pâtes ou d’épinards, sans pouvoir mettre de beurre dedans.
Vivre avec un radin: Dissimulation de preuves
Si vous vivez avec un radin, n’espérez ni fleurs, ni chocolats pour la Saint-Valentin. Il vous clamera son innocence à coups de "C’est une fête purement commerciale. Mon amour à moi est sincère et n’a pas de prix. ” Pause. Rewind. Revenons sur “ n’a pas de prix ”. Nous venons de mettre le doigt sur le problème. Si l’amour avait un prix, l’avare préférerait sans hésiter vivre seul.
Certains considèrent que le problème découle d’un trouble mental. Qu’il s’agisse d’une maladie mentale ou d’un mode d’éducation trop strict, la radinerie se cache derrière d’autres mots : économies, tirelire, épargne… Tous ces termes financiers permettent ainsi au coupable de s’en sortir en clamant sa bonne foi. Car toutes les excuses sont bonnes.
Ainsi, devant l’épreuve insoutenable de l’addition au restaurant, le pleure-misère saura utiliser les bonnes phrases “ J’ai oublié mon portefeuille, tu paies ? ” ou encore “ On paie chacun sa part. D’ailleurs, je te fais remarquer que je n’ai bu qu’un quart de la bouteille de vin ! ”