Infarctus : la mortalité hospitalière a diminué en cinq ans en France

le 28/03/2011 à 10h18 par  - Lecture en 2 min Ajouter à votre selection
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Infarctus : la mortalité hospitalière a diminué en cinq ans en France

La mortalité hospitalière des infarctus a diminué de façon importante en France en cinq ans , grâce notamment à l'augmentation de l'utilisation de traitements qui ont fait la preuve de leur efficacité , montre une étude présentée au congrès de l'American Heart Association (AHA) à Chicago. Cette étude a consisté à comparer deux registres nationaux qui intégraient tous les infarctus avec élévation du segment ST survenus sur un mois, à cinq ans d'intervalle, soit "USIC 2000" qui a inclus 1.922 patients et "FAST-MI" (en 2005) qui a inclus 1.711 patients. Entre ces deux années, la prise en charge de l'infarctus en France a évolué. Tout d'abord, dans la phase aiguë , la proportion de patients ayant bénéficié d'un traitement de reperfusion a augmenté de 50% à 60% . Les modalités de la reperfusion ont aussi évolué. La thrombolyse hospitalière diminuait, de 19% des patients en 2000 à 10% en 2005. A l'inverse, la thrombolyse pré-hospitalière, réalisée plus précocement, a augmenté de 9% à 18% et la proportion de patients traités par angioplastie primaire est passée de 23% à 33%. Concernant les médicaments administrés dans les 48 premières heures, il a été observé une augmentation de l'utilisation de anti-agrégants plaquettaires anti-Gp IIb/IIIa (de 18% à 36%), des héparines de bas poids moléculaire (HBPM, de 28% à 57%), des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC, de 41% à 48%) et des statines (de 45% à 77%). En revanche, aucune différence pour les anti-agrégants plaquettaires classiques (passés de 95 à 96%) et les bêta-bloquants (toujours à 71%) n'a été constatée, produits dont l'intérêt est validé depuis longtemps. Parallèlement, en cinq ans, la mortalité hospitalière de l'infarctus a diminué de 9,3% à 6,7% . Plusieurs analyses prenant en compte différents paramètres permettent d'établir un lien entre cette baisse de 28% de la mortalité et plusieurs traitements, notamment les HBPM, les statines et les IEC, mais également les bêta-bloquants quand ils sont administrés précocement. Un résultat similaire est observé dans un registre de Franche-Comté, qui montre par ailleurs que l'augmentation de l'utilisation des traitements recommandés entre 2001 et 2005 a permis de diviser par plus de deux la mortalité chez les patients âgés de plus de 70 ans (passée de 20,5% à 9,7%) qui représentaient la moitié de la population. Alors que les personnes âgées reçoivent souvent moins de traitements, ces résultats montrent l'importance de respecter les recommandations.

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